L'IA Générative Révolutionne les Réseaux Autonomes : Une Thèse de Doctorat
Shaghayegh (Shirley) Shajarian, doctorante en troisième année de sciences informatiques à la North Carolina A&T State University, mène une recherche pionnière sur l'application de l'IA générative aux réseaux informatiques. Travaillant sous la direction des Drs Sajad Khorsandroo et Mahmoud Abdelsalam au sein du Laboratoire de Cybersécurité et Résilience Autonomes, ses travaux visent à réduire considérablement le travail manuel dans la gestion de réseau et à ouvrir la voie à des réseaux entièrement autonomes et auto-gérés.
La recherche de Shajarian se concentre principalement sur le développement d'agents pilotés par l'IA conçus pour automatiser les opérations réseau critiques. Ces agents sont conçus pour aider à des tâches telles que l'analyse des journaux réseau, le dépannage des problèmes techniques et la génération d'une documentation complète. La vision globale est de permettre aux réseaux de se configurer, de s'optimiser, de se réparer et de se protéger de manière autonome, minimisant ainsi l'intervention humaine. Au-delà de ce domaine central, Shajarian s'intéresse également de près à la cybersécurité des réseaux, comme en témoignent ses études publiées sur la classification des domaines malveillants à l'aide de l'apprentissage par transfert et une étude des techniques d'IA explicable (XAI) pour l'analyse des logiciels malveillants.
Un aspect particulièrement convaincant de son travail implique l'exploitation des grands modèles linguistiques (LLM) en tant qu'agents intelligents au sein des systèmes réseau. À mesure que les réseaux informatiques modernes deviennent de plus en plus complexes, la gestion manuelle devient à la fois coûteuse et insoutenable. Shajarian trouve le potentiel des LLM fascinant en raison de leur capacité à interpréter de vastes quantités de données de journal, à identifier précisément les problèmes et à communiquer leurs conclusions de manière conversationnelle, semblable à celle des humains. Cette capacité est cruciale pour soutenir les opérateurs de réseau et faciliter la transition vers des réseaux semi-autonomes, où les agents pilotés par LLM gèrent les tâches de routine tandis que les humains conservent une surveillance pour la vérification et la prise de décision critique. En fin de compte, cette recherche rapproche la perspective de réseaux entièrement autonomes qui peuvent fonctionner, s'adapter et répondre sans intervention humaine constante.
À l'avenir, Shajarian prévoit d'étendre son étude en intégrant des données de télémétrie et des journaux réseau du monde réel. Cela améliorera la connaissance de la situation et soutiendra une prise de décision plus efficace dans des environnements réseau dynamiques. Ses travaux futurs exploreront également le déploiement pratique d'agents basés sur les LLM dans des environnements réels, en se concentrant sur leur fiabilité et leur adaptabilité aux conditions réseau changeantes. Un objectif clé est d'évaluer comment ces systèmes peuvent identifier, diagnostiquer et documenter de manière autonome les problèmes réseau, tout en garantissant toujours qu'une supervision humaine reste en place pour les points de décision critiques.
Le parcours de Shajarian dans l'IA, en particulier les LLM, a commencé pendant ses études de licence et de master en génie logiciel informatique, où elle a été intriguée par la façon dont les modèles d'apprentissage automatique pouvaient imiter le raisonnement humain. Les progrès rapides des LLM ont encore alimenté sa curiosité, notamment en ce qui concerne leur application dans des domaines complexes comme les réseaux informatiques. Elle estime que leur capacité à favoriser l'autonomie des systèmes est vitale pour alléger la charge des opérateurs et réduire le besoin d'intervention manuelle.
Pour les personnes envisageant un doctorat dans ce domaine interdisciplinaire, Shajarian souligne l'importance de la flexibilité, de la curiosité et de se tenir au courant des derniers développements. Un doctorat combinant l'IA et les réseaux informatiques exige une profondeur dans les deux domaines, nécessitant de la discipline pour équilibrer diverses bases techniques. Elle conseille aux futurs chercheurs de choisir un conseiller et un sujet de recherche qui correspondent véritablement à leurs intérêts, car cet alignement fournit une motivation essentielle pendant les phases difficiles. En fin de compte, elle encourage à poursuivre un doctorat non seulement pour le diplôme, mais pour un désir profond de poser des questions, de trouver des réponses et de contribuer de manière significative au domaine.
En dehors de ses recherches révolutionnaires, Shajarian est une cuisinière passionnée, aspirant à gagner une étoile Michelin. Elle considère la cuisine comme son exutoire créatif et un moyen privilégié de se connecter avec les autres.