La « Hard Tech » au cœur de la Silicon Valley et la controverse de l'avatar IA
La Silicon Valley connaîtrait une transformation significative, abandonnant son passé récent de privilèges somptueux et d'éthique contre-culturelle pour une ère de « hard tech » plus sobre et axée sur le matériel. Ce changement, souligné par le New York Times, marque un départ notable de la période du Web 2.0 qui dominait le pôle technologique il y a à peine une décennie.
L'ère précédente était caractérisée par des entreprises internet grand public comme le streaming musical et le partage de photos, favorisant un environnement connu pour ses poufs colorés, ses repas gratuits et ses arrangements de travail flexibles. Le vétéran journaliste tech Mike Isaac décrit cette période comme largement de l'« histoire ancienne ». Aujourd'hui, l'attention s'est fortement déplacée vers le matériel et des entreprises plus sérieuses. Les avantages pour les employés sont devenus plus rares, le rythme d'embauche a considérablement ralenti, et le personnel opère désormais sous une surveillance plus étroite. Ce paysage évolutif est également influencé par un climat politique changeant, qui a vu un glissement vers des vues socialement conservatrices combinées à une position anti-gouvernementale sur la réglementation des affaires.
Dans un développement distinct suscitant des débats éthiques au sein des sphères technologique et médiatique, l'ancien journaliste de CNN Jim Acosta a publié une interview mettant en scène un avatar IA de Joaquin Oliver, un jeune homme tué lors de la fusillade scolaire de Marjory Stoneman Douglas en 2018.
La vidéo, publiée par Acosta sur son compte X, a été créée en animant une photographie réelle d'Oliver à l'aide de l'intelligence artificielle générative. L'avatar, représenté portant un bonnet, semble répondre à des questions sur sa mort, bien que ses mouvements soient remarquablement peu naturels et saccadés. Conçu par les parents endeuillés d'Oliver pour commémorer ce qui aurait été son 25e anniversaire et pour sensibiliser à la violence armée, le projet a suscité de nombreuses critiques. Comme l'a rapporté The Guardian, une grande partie de la controverse découle de la décision de présenter une représentation IA de la victime plutôt que d'engager des survivants vivants de la violence armée.