Révélation: Un radar IA espionne vos appels à 3 mètres!
Dans une évolution surprenante qui redéfinit les frontières de la vie privée numérique, des chercheurs de l’Université Penn State ont dévoilé une nouvelle technologie de radar pilotée par l’IA, capable d’intercepter et de transcrire à distance des conversations téléphoniques depuis une distance de trois mètres (environ 10 pieds). Cette percée, qualifiée par certains de “mise sur écoute sans fil”, exploite des capteurs radar à ondes millimétriques (mmWave) courants, soulevant des questions urgentes sur la sécurité de nos communications quotidiennes.
Le cœur de cette innovation troublante réside dans sa capacité à détecter les vibrations minuscules et imperceptibles émanant de l’écouteur d’un téléphone portable lorsque le son y est diffusé. Ces vibrations, qui imprègnent l’ensemble de l’appareil, créent une signature acoustique unique que le système radar capture. Pour transformer ces données radar “bruyantes” en parole discernable, l’équipe de Penn State, dirigée par le doctorant Suryoday Basak et le professeur associé Mahanth Gowda, a ingénieusement adapté le modèle de reconnaissance vocale Whisper d’OpenAI. Ils y sont parvenus en réentraînant seulement un pour cent des paramètres du modèle à l’aide d’une technique appelée adaptation de rang faible, la spécialisant pour les signaux dérivés du radar.
L’itération actuelle de la technologie affiche une précision d’environ 60 % pour la transcription de conversations à partir d’un vocabulaire allant jusqu’à 10 000 mots. Bien que cela puisse sembler limité, les chercheurs établissent un parallèle avec la lecture labiale, qui ne capture généralement que 30 à 40 % des mots, mais permet une compréhension significative grâce aux indices contextuels. Cela représente un bond significatif par rapport à leur projet antérieur de 2022, connu sous le nom de “mmSpy”, qui ne pouvait identifier que 10 mots prédéfinis avec une plus grande précision à des distances plus courtes.
Les implications de cette recherche vont bien au-delà de la curiosité académique. Les capteurs radar à ondes millimétriques utilisés ne sont pas des composants exotiques de haute technologie ; ce sont les mêmes types que l’on trouve dans un nombre croissant de technologies grand public, y compris les voitures autonomes, les réseaux 5G et les détecteurs de mouvement. Cette disponibilité généralisée, associée au potentiel de miniaturisation – les chercheurs suggèrent que de tels capteurs pourraient être intégrés dans des objets aussi inoffensifs que des stylos – brosse un tableau préoccupant pour la vie privée personnelle.
L’équipe de Penn State souligne que leur motivation principale est de sensibiliser le public à ces vulnérabilités potentielles en matière de confidentialité, plutôt que de faciliter la surveillance illicite. Ils envisagent un avenir où des acteurs malveillants pourraient potentiellement exploiter de telles techniques, soulignant le besoin urgent de renforcer les mesures de protection de la vie privée dans notre monde de plus en plus interconnecté. Ce développement s’inscrit dans la catégorie plus large des “attaques par canal auxiliaire acoustique”, un domaine qui explore comment des signaux apparemment inoffensifs – comme les sons des frappes au clavier ou même les vibrations des composants internes d’un téléphone – peuvent être exploités pour extraire des informations sensibles. À mesure que les modèles d’IA continuent de progresser et de devenir plus accessibles, l’hypothèse fondamentale de la confidentialité des conversations pourrait en effet nécessiter une réévaluation drastique.