L'IA combat les superbactéries et propulse l'innovation technologique
L’évolution implacable des superbactéries, qui a longtemps dépassé la capacité de l’humanité à développer de nouveaux traitements, pourrait enfin trouver son égal dans l’intelligence artificielle. Des chercheurs du MIT ont exploité l’IA pour explorer des territoires chimiques auparavant inexplorés, ce qui a conduit à la découverte de deux antibiotiques entièrement nouveaux conçus pour combattre les souches de gonorrhée et de bactéries SARM résistantes aux médicaments. Cette percée, qui pourrait inaugurer ce que les scientifiques appellent un « deuxième Âge d’Or » de la découverte de médicaments, offre un nouveau front proactif contre les infections qui coûtent des millions de vies chaque année.
Le processus a impliqué l’entraînement de modèles d’IA pour générer puis cribler un nombre étonnant de 36 millions de composés théoriques pour leur potentiel à tuer les bactéries tout en restant sûrs pour l’usage humain. De ce vaste bassin, les algorithmes ont identifié deux candidats prometteurs, nommés NG1 et DN1. Fait crucial, ces composés attaquent les cellules bactériennes par des mécanismes jamais observés auparavant dans les antibiotiques existants, offrant une approche novatrice pour surmonter la résistance bactérienne. NG1 et DN1 ont tous deux réussi à éliminer les infections lorsqu’ils ont été testés sur des souris, DN1 s’avérant efficace contre les infections cutanées à SARM et NG1 combattant la gonorrhée résistante aux médicaments. Cette méthodologie innovante pilotée par l’IA démontre comment l’intelligence artificielle peut naviguer dans des paysages chimiques complexes bien plus efficacement que les chercheurs humains, transformant potentiellement la découverte d’antibiotiques d’une lutte réactive en un processus de conception proactif.
Au-delà de la frontière pharmaceutique, l’IA continue d’étendre ses capacités, atteignant les appareils grand public. Google a dévoilé Gemma 3 270M, une version ultracompacte de sa famille de modèles open source Gemma. Ce système d’IA nettement plus petit est conçu pour fonctionner directement sur les smartphones, les navigateurs web et d’autres appareils grand public, se révélant remarquablement efficace sans sacrifier les capacités. Des tests internes ont montré que le modèle gérait 25 conversations sur un Pixel 9 Pro tout en consommant moins d’un pour cent de la batterie, soulignant son efficacité. Les développeurs peuvent également affiner ce modèle pour des tâches spécifiques en quelques minutes, ouvrant la voie à des applications d’IA avancées sur l’appareil.
Dans le domaine concurrentiel des wearables intelligents, le géant technologique taïwanais HTC a présenté ses nouvelles lunettes Vive Eagle AI, visant la ligne dominante Ray-Ban de Meta. Ces lunettes alimentées par l’IA offrent aux utilisateurs la flexibilité de choisir entre les assistants d’IA d’OpenAI et de Google, activés via une simple commande vocale. Une caractéristique remarquable est la traduction intégrée en temps réel basée sur des photos, qui fonctionne dans 13 langues via une caméra intégrée, toutes les données étant traitées localement pour améliorer la confidentialité. Les Vive Eagle disposent également d’une caméra ultra grand-angle de 12 mégapixels, d’une autonomie de batterie prolongée, de capacités d’enregistrement vidéo et de lecture de musique. Initialement disponibles uniquement à Taïwan avec un prix de départ de 520 $, les Vive Eagle représentent un défi important pour les Ray-Ban de Meta, plus abordables (300 $), signalant une tendance croissante vers des wearables IA subtils et intégrés qui pourraient bientôt se généraliser.