WIRED: OpenAI s'allie au gouv. US, l'IA impacte en profondeur

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Un développement significatif dans la convergence de la technologie et de la politique gouvernementale s’est produit avec le récent partenariat d’OpenAI avec le gouvernement fédéral américain, rendant ses modèles d’IA avancés accessibles aux employés fédéraux pour une somme modique de 1 $ pour l’année à venir. Cette démarche stratégique, qui a suivi la publication des premiers modèles à poids ouverts d’OpenAI depuis 2019 et le lancement de son nouveau modèle de pointe, GPT-5, signale une intégration plus profonde de l’IA dans les opérations du secteur public. Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, malgré son opposition publique passée à Donald Trump, s’est de plus en plus aligné sur l’administration actuelle, allant même jusqu’à présenter stratégiquement le projet d’infrastructure de données de plusieurs milliards de dollars, « Stargate », initié sous l’administration précédente, comme une initiative de Trump. Cette manœuvre politique calculée soulève des questions sur l’avenir de la main-d’œuvre fédérale, certains spéculant que la fourniture de tels outils puissants pourrait ouvrir la voie à une automatisation accrue des rôles gouvernementaux.

Ce partenariat illustre également une tendance plus large des entreprises technologiques à naviguer dans des paysages politiques complexes. Par exemple, la position changeante de l’administration Trump sur les tarifs douaniers a considérablement impacté des industries comme le minage de Bitcoin. Une récente « frasque » a vu Luxor Technology, une entreprise basée aux États-Unis, s’engager dans des guerres d’enchères frénétiques de plusieurs millions de dollars pour des avions charters afin de précipiter l’équipement de minage de Bitcoin des fournisseurs asiatiques vers les États-Unis avant que les fortes augmentations tarifaires n’entrent en vigueur. Ce scénario met en évidence comment des décisions politiques apparemment lointaines peuvent déclencher des bousculades logistiques immédiates et coûteuses pour les entreprises proches de la technologie, créant souvent des charges financières même pour les industries que l’administration vise ostensiblement à soutenir.

Au-delà de la politique, l’intelligence artificielle continue de démontrer ses applications diverses et parfois contradictoires. D’une part, l’IA offre un potentiel remarquable pour le bien public : le Corps de Secours Italien a récemment utilisé l’IA pour localiser le corps d’un randonneur disparu depuis près d’un an dans les Alpes. En traitant des milliers d’images capturées par drone, le logiciel d’IA a rapidement identifié le casque de la personne disparue, guidant les sauveteurs vers le site. Cela illustre la capacité de l’IA à augmenter les capacités humaines en passant efficacement au crible de vastes ensembles de données pour des informations critiques, permettant potentiellement des opérations de sauvetage à l’avenir.

Inversement, l’expansion de l’IA dans les données personnelles soulève des préoccupations en matière de confidentialité. Le plan rapporté de Google d’utiliser l’IA pour inférer l’âge des utilisateurs en se basant sur l’historique de recherche, plutôt que sur les dates de naissance fournies par eux-mêmes, vise à réglementer l’accès à certains contenus. Cependant, cela soulève des questions sur la précision de telles inférences et le potentiel de catégorisation erronée, conduisant à des scénarios où des adultes pourraient être erronément restreints de contenu.

Parallèlement, l’impératif de responsabilité dans les entreprises technologiques à enjeux élevés a été souligné par le rapport cinglant des garde-côtes américains sur l’implosion du submersible Titan en 2023. L’enquête a directement blâmé le PDG d’OceanGate, Stockton Rush, citant une culture de la peur qui étouffait les préoccupations de sécurité et un mépris des avertissements critiques. La perte tragique des cinq membres d’équipage sert de rappel brutal des conséquences catastrophiques lorsque l’hubris et le manque de supervision compromettent la sécurité technologique.

Même dans des domaines moins directement pilotés par la technologie, l’influence de l’ère numérique sur la diffusion de l’information façonne les récits politiques. La saga Jeffrey Epstein en cours, par exemple, continue de poser un défi significatif pour le « Trumpworld ». Malgré les tentatives de gérer le récit, y compris la controverse sur des séquences vidéo modifiées du Département de la Justice liées à la mort d’Epstein, des sources indiquent un sentiment de dommage omniprésent qui ne peut être facilement contenu. Cela illustre à quel point les récits publics profondément enracinés, même ceux alimentés par des théories du complot, peuvent saper la confiance et la stabilité politique, démontrant la lutte pour le contrôle de l’information à l’ère de la diffusion numérique rapide, souvent non filtrée.