Zuckerberg vise la « superintelligence personnelle » ; Meta passe à l'IA fermée
Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a récemment esquissé la nouvelle stratégie ambitieuse de l’entreprise en matière d’IA : « apporter la superintelligence personnelle à chacun ». Cette vision va au-delà de la simple automatisation des opérations commerciales, visant plutôt à autonomiser les objectifs et les rêves individuels grâce à des assistants IA avancés.
Zuckerberg a suggéré que l’informatique future s’articulera autour de « dispositifs personnels comme les lunettes », qui peuvent offrir un contexte riche et multimodal pour des expériences d’IA profondes. Dans un changement notable par rapport à l’approche open-source précédente de Meta, il a également laissé entendre que l’entreprise pourrait faire preuve de prudence quant aux modèles d’IA avancés qu’elle rendra publics, citant des préoccupations de sécurité liées à la superintelligence. Ce commentaire s’aligne sur des rapports récents selon lesquels Meta a mis en pause les travaux sur son grand modèle open-source « Behemoth » pour rediriger les ressources vers le développement de solutions propriétaires (closed-source). Ce pivot stratégique est particulièrement significatif alors que d’autres nations, comme la Chine, continuent de faire progresser les modèles frontières open-source. L’annonce fournit l’aperçu le plus détaillé à ce jour de la vision d’IA « personnelle » de Meta, qui s’aligne bien avec les initiatives de lunettes intelligentes de l’entreprise.
Dans l’actualité connexe de l’IA, Fable, une plateforme surnommée le « Netflix de l’IA », a lancé sa plateforme Showrunner en version Alpha, soutenue par un investissement non divulgué d’Amazon. Showrunner permet aux utilisateurs de générer des épisodes de séries télévisées animées personnalisés et jouables à l’aide d’invites textuelles. Lancée publiquement cette semaine, la plateforme proposera deux émissions originales où les utilisateurs pourront influencer les récits et créer des épisodes au sein de mondes établis. Fable envisage un avenir de l’animation qui est « remixable, multijoueur, personnalisé et interactif », permettant même aux utilisateurs de se télécharger en tant que personnages. Initialement gratuite, la plateforme prévoit d’introduire un abonnement mensuel pour les crédits de génération et, à terme, de permettre un partage des revenus pour les créateurs dont le contenu est remixé. Showrunner a attiré l’attention pour la première fois en 2023 pour une sortie expérimentale d’épisodes de South Park personnalisés, bien que non autorisés. Son lancement intervient à un moment sensible pour l’IA dans l’industrie du divertissement, pouvant être le pionnier d’un nouveau style de contenu bidirectionnel et personnalisé qui pourrait contraindre les détenteurs de propriété intellectuelle traditionnels à réévaluer leurs stratégies concernant le contenu généré par les utilisateurs.
Pendant ce temps, Google DeepMind a introduit AlphaEarth Foundations, un modèle d’IA conçu pour fonctionner comme un « satellite virtuel ». Ce modèle intègre de grandes quantités de données d’observation de la Terre provenant de sources publiques, y compris des images optiques, des radars et des cartographies laser 3D, pour créer des cartes détaillées et à la demande des paysages changeants de la planète et des eaux côtières. AlphaEarth surpasse les systèmes d’IA similaires en termes de précision, de vitesse et d’efficacité, permettant un suivi quasi en temps réel des événements environnementaux comme la déforestation ou les changements d’écosystème. Google a testé l’ensemble de données avec plus de 50 organisations et prévoit de fournir des mises à jour annuelles via Earth Engine, facilitant la surveillance des changements environnementaux à long terme. Cette innovation en IA comble significativement le fossé dans le traitement des données satellitaires disparates, transformant des flux dispersés en cartes unifiées qui révèlent des schémas auparavant imperceptibles.
Dans d’autres développements :
Anthropic chercherait à lever 5 milliards de dollars lors d’un nouveau cycle de financement mené par Iconiq Capital, ce qui valoriserait l’entreprise à 170 milliards de dollars, soit près du triple de sa valorisation de mars.
OpenAI a annoncé « Stargate Norway », sa première initiative de centre de données européen, un partenariat conjoint avec Aker et Nscale.
YouTube déploie de nouveaux outils de modération de contenu basés sur l’IA, conçus pour estimer l’âge d’un utilisateur en fonction de l’historique de visionnage et d’autres facteurs, visant à renforcer la protection des mineurs.
Neo AI a lancé NEO, un « Ingénieur en apprentissage automatique agentique » alimenté par 11 agents, revendiquant des performances de pointe sur les tests ML-Bench et les compétitions Kaggle.
Amazon paierait entre 20 et 25 millions de dollars par an pour obtenir une licence de contenu du New York Times pour la formation de l’IA et son utilisation au sein de ses plateformes d’IA.
Une étude récente de l’Associated Press a révélé que l’utilisation principale de l’IA est la recherche d’informations, les jeunes adultes utilisant également fréquemment l’outil pour le brainstorming.
Parmi les outils d’IA en vogue : le modèle Character d’Ideogram permet de placer des caractères spécifiques dans des scènes ; ChatGPT a introduit le mode Étude pour un apprentissage guidé ; Writer a lancé Action Agent, une IA autonome d’entreprise ; et NotebookLM propose de nouvelles présentations vidéo qui génèrent des diapositives narrées.