IA et Travail: Sally McManus Pousse pour des Semaines Plus Courtes

Theconversation

L’avenir économique de l’Australie sera un sujet central lors de la prochaine table ronde de réforme économique de trois jours du Trésorier Jim Chalmers, où un groupe sélectionné de représentants du monde des affaires, de la politique et des syndicats convergera pour proposer des solutions aux défis de la nation. Parmi les figures influentes participantes figure Sally McManus, secrétaire du Conseil australien des syndicats (ACTU), dont le plaidoyer récent en faveur d’une semaine de travail plus courte, y compris le concept d’une semaine de quatre jours dans certains secteurs, a suscité une attention significative. Ces propositions arrivent au milieu d’appels plus larges à des ajustements économiques, tels que des réformes du levier de déduction fiscale négatif et des changements à la taxation de la richesse minérale.

Bien que certains puissent considérer l’ensemble des propositions de réforme audacieuses de l’ACTU comme excessivement ambitieuses, McManus soutient que le moment actuel est précisément le bon pour de telles discussions. Elle souligne que le mouvement syndical vise constamment à apporter des solutions concrètes, plutôt que de simplement identifier des problèmes. Reconnaissant que la perspective de l’ACTU différera naturellement des autres, McManus considère cette divergence comme une force positive, estimant qu’un choc d’idées favorise finalement des résultats productifs.

Malgré le scepticisme initial du gouvernement concernant une semaine de travail de quatre jours généralisée, McManus affirme l’importance critique de maintenir ce dialogue. Elle clarifie que l’ACTU n’exige pas actuellement de changements législatifs immédiats aux lois du travail, mais qu’elle présente plutôt la semaine de travail plus courte comme un élément vital des discussions plus larges autour de la productivité et de la distribution équitable des avantages des avancées technologiques, en particulier l’intelligence artificielle. Les syndicats, note-t-elle, poursuivent déjà activement la réduction des heures de travail dans diverses industries, soulignant que ce n’est pas un concept nouveau mais une priorité en évolution.

L’émergence de l’intelligence artificielle (IA) constitue également une partie cruciale de l’agenda de l’ACTU. Bien que McManus reste ouverte sur les mécanismes spécifiques de la régulation de l’IA, elle lance un avertissement sévère quant à l’urgence d’agir. Sa préoccupation découle de la conviction que les retards prolongés dans les cadres réglementaires profitent de manière disproportionnée aux grandes entreprises technologiques. Elle souligne que ces sociétés collectent actuellement de vastes quantités de données – y compris des informations personnelles et le résultat du travail d’innombrables individus – pour entraîner leurs modèles d’IA. La crainte est que, sans intervention opportune, les avantages financiers et sociétaux dérivés de ces puissants systèmes d’IA n’iront presque exclusivement qu’à ces géants de la technologie, plutôt que d’être largement partagés à travers la société. L’objectif primordial de l’ACTU est de garantir que le potentiel transformateur des nouvelles technologies serve le bien commun, bénéficiant à tous, et pas seulement à une minorité choisie.

Les discussions à la table ronde sur la réforme économique sont donc prêtes à aborder des questions fondamentales sur l’avenir du travail, la distribution équitable des richesses à l’ère du changement technologique rapide, et le rôle de la régulation dans la formation d’une société juste et prospère.